Outil CECB v6.0

Le lancement de l’outil CECB v6.0 est planifié pour début 2023. Avec l'outil CECB v6.0 une nouvelle échelle d’évaluation des émissions de CO2 sera introduite, l’outil sera adapté aux dernières évolutions normatives et législatives, notamment le passage à la SIA 380/1:2016 et il permettra également une modélisation plus précise des installations techniques du bâtiment. La normalisation du CECB 2.0.1 est la base de l’outil CECB v6.0. Des mesures complexes ont en outre été mises en œuvre pour permettre la publication d’un document indiquant les classes de performance énergétique selon l’ancienne version de la normalisation pour finaliser des promesses de subvention accordées avant le 31.12.2022.

Retrouvez plus d’informations dans la conférence du 6 septembre 2022 sur les évolutions de l’outil CECB 2023 d’Olivier Meile, disponible dans l’outil CECB dans la rubrique « Infos pour experts », catégorie « Exposés CECB ».

Retrouvez-nous online également, le mardi 13 décembre de 12 h à 13 h pour une information complète et détaillée des nouveautés prévues avec l’outil CECB v6.0. A noter que les informations déjà dispensées le 6 septembre seront également intégralement reprises.

  • Émissions de CO2 et de GES

    Le point le plus notable est l'introduction d'une troisième échelle qui classifie les émissions de CO2, par tranches de 5 kg, générées par la production de chaleur pour le chauffage et la préparation d’eau chaude sanitaire. L’échelle est corrigée en fonction de la station climatique choisie, à l'aide du facteur de correction fcor, pour la température annuelle moyenne.

    Le CECB distingue donc désormais deux sortes d'émissions et les indique sur le document lui-même. Les deux méthodes se distinguent de la manière suivante :

    • Nouveau : les émissions de CO2 directement générées par la production de chaleur pour le chauffage et la préparation d’eau chaude sanitaire avec évaluation (A-G) par tranche de 5 kg. Cette méthode comprend toutes les émissions de CO2 directes, c'est-à-dire provenant de sources situées à l'intérieur des limites du terrain, comme les chauffages au mazout et au gaz. L'électricité et l’apport de chaleur par le chauffage à distance ne génèrent pas d'émissions dans cette méthode.
    • Comme auparavant : émissions de GES ou équivalents CO2. Ici, les émissions provenant de processus en amont, comme la production d’électricité, sont également prises en compte. De plus l’effet cumulé de différents GES est rapporté à la substance clé CO2 et également pris en compte.
  • Passage à la norme SIA 380/1:2016

    La méthodologie de calcul des éditions 2009 et 2016 de la norme SIA 380/1 « Besoins de chaleur pour le chauffage » sont passablement identiques. Alors que le calcul de la valeur de projet présente peu de changements, la différence la plus évidente concerne le calcul de la définition des valeurs limites. Ces trois modifications sont mises en œuvre :

    • Nouvelles valeurs pour la base QH,li0 et la pente ΔQH,li . Par exemple, pour un habitat collectif, QH,li0 est désormais de 13 kWh/m2 (au lieu de 15.3 kWh/m2 ) et ΔQH,li est désormais de 15 kWh/m2 (au lieu de 18.1 kWh/m2 ).
    • Adaptation du facteur de correction fcor pour la température moyenne annuelle, qui est désormais calculée sur la base de 9,4 °C (au lieu de 8,5 °C) et d'une pente de 6 %/K (au lieu de 8 %/K).
    • La surface de l'enveloppe du bâtiment Ath est calculée sans l'influence du facteur de réduction b. Ainsi, la valeur limite est également indépendante du facteur b des éléments de construction contre le sol et non chauffés, ce qui est particulièrement avantageux pour le calcul de variantes dans les bâtiments existants.

    La valeur limite des nouveaux bâtiments se déplace de quelques pourcents selon l'emplacement et la géométrie du bâtiment. Ces modifications peuvent avoir un impact sur la répartition des classes CECB « Efficacité de l'enveloppe ». En revanche, la modification de la norme SIA n'a que peu d'effet sur « l'efficacité énergétique globale ». Pour les valeurs de projet proches de la limite de classe, il faut donc s'attendre à un changement.

    Finalement, l'affichage des résultats dans l'outil passe également entièrement de MJ à kWh.

  • Améliorations dans le domaine du chauffage et de l'eau chaude

    Pour répondre à de nombreuses demandes, nous introduisons avec la version 6.0 un type d’émission de chaleur supplémentaire « Convection + rayonnement » et, parallèlement, deux nouveaux producteurs de chaleur : « Chauffage au bois à alimentation manuelle » et « Chauffage à pellets à alimentation manuelle ».

    Il est désormais possible de définir un maximum de 10 accumulateurs comme accumulateurs de chauffage, d'eau chaude ou combinés. Deux accumulateurs maximum peuvent être attribués à chaque producteur de chaleur. Les cas standard peuvent être saisis comme auparavant dans le Wizard « Chauffage/EC ».

    Diverses formules de calcul ont également été adaptées aux normes les plus récentes. La base de calcul de l'énergie auxiliaire et la prise en compte des gains de chaleur récupérables de l'eau chaude, qui seront désormais créditées au chauffage au lieu de l'eau chaude, sont également corrigées.

    À partir de la version 6.0, tous les agents énergétiques enregistrés dans le CECB ont une durée de validité. Alors qu'il est possible de calculer avec des agents énergétiques déjà sélectionnés et expirés, il faudra à l'avenir sélectionner des agents énergétiques valables avant toute publication. Les valeurs et les facteurs des agents énergétiques sont définis dans la normalisation du CECB et les modifications seront annoncées à temps.

  • Classification selon l’ancienne normalisation

    Après le lancement de l'outil CECB v6.0 début 2023, les nouvelles publications CECB ne seront possibles que selon la normalisation du CECB v2.0.1. Afin de pouvoir documenter l'état des données de l'outil CECB v5.9.2, un journal des données déjà publiées sera créé avant la mise en ligne de l’outil CECB v6.0 et pourra être consulté dans le portefeuille.

    Afin de tenir compte du délai, parfois de plusieurs années, entre l’acceptation et le décompte des demandes de subventions, un document justificatif supplémentaire est également proposé pour les projets publiés avant le 31 décembre 2022. Ce document permet aux experts CECB de justifier de la performance énergétique du bâtiment selon l’ancienne normalisation après la réalisation des mesures subventionnées. Comme pour l'établissement du document CECB, le document justificatif peut être établi à tout moment dans un aperçu marqué comme « draft » ou, après publication, dans une version définitive.